lundi 8 novembre 2010

Les apparitions de la Sainte Vierge

Notre Dame de Grâces :  France, Cotignac (Var), 10 et 11 aôut 1519.
En ces temps faits d'unité et de Foi, où de lourdes menaces pèsent sur l'Europe : En l'an de grâce 1519 , la Provence fait partie du Royaume de France depuis 38 ans; son Roi est François 1er. Le peuple, reste profondément chrétien, à la manière du temps; être fidèle, solidaire, travailleur, et être chrétien, c'est tout un. Hélas, comme l'Europe politique, le monde religieux lui-même va connaître déchirements et affrontements. Deux ans plus tôt, le moine augustin Martin LUTHER (1483-1546) venait d'afficher ses 95 thèses sur la porte de la Schlosskirche de Wittenberg. En mars 1519, il assurait encore le Pape Léon X de sa fidélité. Trois ans plus tard, l'Allemagne était à feu et à sang, et bientôt, une bonne partie de l'Europe.

Notre-Dame vient affermir avant les épreuves... : Le 10 août 1519, un bûcheron, Jean de la Baume, gravit le mont Verdaille. Il est seul. Comme d'accoutumée, il commence sa journée par prier. A peine s'est-il relevé qu'une nuée lui apparaît, découvrant la Vierge Marie, et l'Enfant Jésus dans ses bras, qu'entourent Saint Bernard de Clairvaux, Sainte Catherine martyre, et l'Archange Saint Michel. Notre-Dame est debout les pieds sur un croissant de lune. Elle s'adresse alors à Jean à peu près en ces termes: Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de NOTRE-DAME DE GRACES: et qu'on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. Et la vision disparut. Était-ce une hallucination ? Doutant ou non, le fait est que Jean garda pour lui le message... ce qui lui valut une seconde apparition de la Mère de Dieu et des Grâces! Le lendemain même, 11 août, s'étant rendu au même endroit pour achever sa coupe, il eut la même vision et reçut la même demande. Cette fois, il s'y résolut et redescendit au village sans attendre. Les autorités et les villageois de Cotignac adhèrent dans un même mouvement : Jean est sérieux; la population et ses édiles accordent foi immédiatement au compte-rendu du pieux et sérieux bûcheron. On élèvera donc une petite chapelle à l'endroit des apparitions (laquelle se révélera rapidement trop petite; cinq ans plus tard, on projetait déjà de la remplacer par un sanctuaire d'une taille semblable à celui d'aujourd'hui. Ce sera chose faite en 1537).

La Providence réservait un petit signe aux bâtisseurs de Cotignac, un signe qui ne manqua pas de les encourager. Le 14 septembre, en la fête de l'Exaltation de la Croix, à peine un mois et demi après les apparitions, les travaux avaient déjà commencé après une grande procession de la communauté entière, clergé et syndics en tête, ainsi que nous le rapportent les archives municipales. Et "commençant les fondations de cette église, trouvèrent en terre grande quantité d'ossements, des clous, des ferrailles, des boîtes d'ivoire et une boule de beau cristal, ce qui leur fit croire qu'il y avait là des martyrs enterrés". C'était plausible car dans l'Empire Romain, sous lequel toute la région fut habitée et mise en valeur, en effet, nombre de chrétiens payèrent de leur vie leur attachement de Foi à Jésus-Christ; la Provence fut christianisée dès le 1er siècle, et les persécutions ne cessèrent en Occident qu'en 311! Les annales de l'Oratoire rapportent qu' à l'ouverture du tombeau, plusieurs malades avaient été guéris.
L'approbation ecclésiastique fut rapidement obtenue, car en date du 17 mars 1521 déjà, le Pape Léon X accordait une série de privilèges au sanctuaire marial provençal de Cotignac !
Après les apparitions, l'affluence croissante des pèlerins donne une idée du nombre de grâces accordées - comme Notre-Dame l'avait promis -, au point que les responsables municipaux durent réglementer les pèlerinages (organisation, accueil, etc.) !

En fait, dès 1524, nous disent les archives du village, ils nommèrent des obriers afin de gérer le lieu de pèlerinage (les quelques prêtres qui essayaient d'être présents étant débordés par les tâches ministérielles qui leur sont propres !). Ces laïcs et les conseils municipaux qui se succédèrent contribuèrent ainsi au rayonnement spirituel de Cotignac durant près de trois siècles (jusqu'à la Révolution), avec une probité et une compétence qui n'avaient d'égales que leur esprit de Foi et de service d'autrui. Ne nous étonnons pas : à l'époque, les responsables politiques savaient encore combien la vie religieuse des citoyens contribue au sens du Bien, et au Bien Commun. Des grâces collectives : Ce sont surtout les grâces collectives , c'est à dire demandées par toute une population, consuls en tête, que les trop rares archives du XVIème s. mentionnent. Dès 1522, on voit la ville d'Aix faire une démarche auprès de Notre-Dame de Grâces, ce dont témoigne un arrêt de son conseil général daté du 24 décembre et ainsi rédigé: "On enverra une députation et obriers prier pour la ville dans la chapelle de la Vierge Marie des Grâces, aux terres de Cotinato ." Une raison pressante motivait cette démarche, ainsi que celle de la ville de Marseille, quelques mois plus tôt: la menace de la peste. Il semble bien que, de fait, le terrible fléau s'écarta de ces deux villes pendant plus d'un siècle. On connait d'autres démarches religieuses municipales auprès de Notre-Dame: Montfort, Brignoles, La Valette, Digne, Aubagne, et d'autres, pour des raisons très diverses.

La première société sacerdotale de prêtres de l'oratoire en France voit le jour à Cotignac : Mais le besoin d'une Communauté religieuse stable se fait sentir sur la colline. Dès 1586, la petite communauté des prêtres, autour du Chanoine Rollin Ferrier, put s'organiser en société sacerdotale rattachée à l'Oratoire, que Saint Philippe NERI (1515-1595) venait de fonder à Rome. Quelques années plus tard, en 1619, cette première maison de l'Oratoire en France finit par s'agréger à l'Oratoire français, qu'entre-temps le futur Cardinal de Bérulle avait réuni à Paris!
Le 10 mai 1629, le Pape URBAIN VIII envoyait une nouvelle lettre (ou Bulle) aux Pères de l'Oratoire; elle n'était qu'un magnifique témoignage de vénération mariale: le Saint-Père y mentionne le célèbre Sanctuaire dédié à la Bienheureuse Marie, dite de Grâce ou des Grâces, vers lequel les fidèles du Christ par reconnaissance ou dévotion, accourent de presque tous les points du monde, à cause des miracles éclatants que Dieu y a opérés . Mais le signe le plus retentissant de l'intercession de Notre-Dame de Grâces devait encore venir.( source: Sanctuaire marial Notre Dame de Grâces ).
Mariapocs : Notre Dame des larmes :
Une icône de Marie "Hodigitria".

Le sanctuaire de Máriapócs se situe dans un petit village de la Hongrie limitrophe avec la Russie. L'image qu'on y vénère est une ancienne icône de Marie "Hodigitria".
La Mère est vêtue de pourpre et elle guide vers le Fils qui bénit avec la main droite et tient une fleur avec la gauche. Une inscription dit : "Moi, serviteur de Dieu, j'ai fait peindre cette icône en rémission de mes péchés."
Le miracle des larmes
L'origine du sanctuaire est due à un miracle. Selon la tradition, le 4 novembre 1696, les fidèles qui assistaient à la sainte Messe dans l'église greco-catholique du village virent la Vierge de l'icône Hodigitria verser larmes.
Le phénomène se répète jusqu'au 8 décembre et fut constaté par une foule innombrable qui accourait aussi des pays voisins. Le curé basilien recueillit dans un mouchoir de soie ces perles précieuses de la "miséricorde" et il les envoya à l'évêque d'Eger, György Fenesy qui fit faire une enquête qui confirma l'origine surnaturelle du phénomène. Le roi Leopold 1er ordonna que l'icône fût transféré à Vienne dans la cathédrale de S. Etienne.
Dans la capitale, cette icône miraculeuse provoqua une grande vénération de la part des fidèles qui l'invoquaient surtout au sujet de la guerre contre les Turcs, chassés définitivement du territoire austro-hongrois en 1697. Entre temps, à Máriapócs, fut placée une copie de l'icône qui pleura encore en 1715, du 1° au 15 août.
Une église plus ample fut commencée en 1749 et fut achevée, dans son intérieur, en 1946.
Une troisième lacrimation advint en 1905 et dura un mois.( source : Marie de Nazareth.com )
Marpingen ( Allemagne):
Dans la semaine qui précédait le 13 juin 1999 l’annonce que la Mère de Dieu apparaîtrait ce dimanche-là à Marpingen couleur et qu’elle demandait qu’on y amène les malades se répandit comme une traînée de poudre.

Cette première apparition «publique» du 13 juin fut précédée de plusieurs autres de caractère privé depuis le 17 mai.
En ce dimanche 13 juin, la Reine du Ciel souhaitait être entourée par le plus grand nombre possible de ses enfants. Bien que l’information n’ait circulé que de bouche à oreille, on dénombra ce jour-là environ 5000 pèlerins, en provenance de toute l’Allemagne.
Au 19e siècle, en l’espace d’une année, la Mère de Dieu s’est manifestée en trois endroits situés aux limites du territoire allemand: à Marpingen, en Sarre, proche de la frontière française, à Mettenbuch dans la Forêt bavaroise, non loin de la frontière tchèque, et à Dietrichswalde, en Prusse orientale, comme si elle voulait étendre son manteau protecteur sur toute cette nation, en plein Kulturkampf, à une époque où, sous Bismarck, de fortes contraintes étaient exercées sur le clergé et sur les fidèles catholiques pour protestantiser toute l’Allemagne.
Comme elle l’avait promis au 19e siècle: «Je reviendrai en temps de grande tribulation», Marie revient de nos jours.
En effet, elle s’est manifestée en privé le 17 mai 1999 à trois jeunes femmes et s’est présentée comme «Mère pour l’Allemagne et pour tous les peuples». Elle a exprimé sa reconnaissance pour les prières qui s’élèvent dans la chapelle des apparitions, érigée à Marpingen en 1932. Elle était accompagnée des archanges Michel, Gabriel et Raphaël, ainsi que de très nombreux autres anges que suivaient le saint Curé d’Ars, saint Jean Bosco et Padre Pio, tout récemment béatifié, ainsi que sainte Thérèse de Lisieux, canonisée précisément le 17 mai 1925. Voyons d’abord ce qui s’est passé au siècle dernier.
Apparitions de 1876/1877
Le 3 juillet 1876 Marie apparaissait à Marpingen à trois fillettes de huit ans, tandis qu’à Lourdes, en présence de 100’000 pèlerins, le Légat pontifical couronnait la statue de l’Immaculée Conception. Or, se référant à Lourdes, Marie s’est présentée à Marpingen sous le vocable «Je suis l’Immaculée Conception».
En 1876, les petites voyantes lui posèrent la question: «Que devons-nous faire?» «Vous devez prier et ne pas pécher.»
L’apparition avait demandé l’érection d’une chapelle, ce qui ne sera possible que plus tard. Dans la forêt dominant le lieu de l’apparition se trouvait une source, connue déjà à l’époque des Romains. Marie demanda d’aller puiser de cette eau qui, avec la grâce de Dieu, opéra des guérisons.
Ce jour-là, Marie portait sur son bras l’Enfant Jésus, couronné, ayant en mains une croix.
En août de la même année, les voyantes virent une grande colombe blanche se mouvoir au-dessus de Jésus et ils entendirent une voix puissante venant du ciel proclamer: «Voici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute ma complaisance.»
Le 6 septembre 1876, les enfants bénéficièrent d’une vision identique à celle de saint Nicolas de Flüe: une face d’homme de laquelle émanait un tel éclat qu’ils durent se protéger les yeux. Cette vision dura une heure et demie. Les fillettes éprouvèrent beaucoup de difficulté à décrire cette face humaine. Heureusement que ce jour-là était présent le célèbre professeur de théologie Matthias Scheeben. Ayant sur lui une image de la vision de Nicolas de Flüe, il la leur montra. Remplies de joie, elles déclarèrent que c’est bien ainsi qu’elles l’ont vue.
Les apparitions de cette époque furent comme beaucoup d’autres l’objet d’une lutte acharnée. Une section de 90 hommes de l’armée prussienne intervint, baïonnette à la main, pour disperser les pèlerins. Les faits de Marpingen furent considérés par le maire comme étant de tendance révolutionnaire contre l’Etat. Les jeunes voyantes, ainsi que quelques personnes ayant déclaré avoir vu la Vierge, accusées de supercherie, seront mises en prison, ainsi que le curé de Marpingen. Un procès fut intenté contre eux à Saarbrücken.
Les autorités judiciaires exercèrent de terribles intimidations sur les trois petites voyantes et les contraignirent à révoquer qu’elles avaient vu la Vierge, ce que, par peur, elles firent temporairement. (Plus tard, elles déclareront publiquement que leur révocation fut extirpée sous de terribles contraintes et elles affirmeront jusqu’à la fin de leur vie avoir bel et bien vu et entendu la Vierge Marie.)
Après leur «démenti», on les libéra, ainsi que les autres accusés. Toutefois, peu après, les autorités de l’Etat plaçaient les trois fillettes dans un pensionnat protestant de Saarbrücken. Là encore, elles furent tenues presque comme des prisonnières. Marie leur apparaissait et les consolait.
En novembre 1876, le Prince Radziwill, parent de l’Empereur Guillaume et député au Reichstag à Berlin, arriva à Marpingen et s’engagea en faveur des voyantes, portant plainte contre les autorités pour atteinte à la légitime liberté des enfants. (Les parents, intimidés par tout ce qui s’était passé, n’auraient jamais eu le courage de le faire.)
Après leur libération du pensionnat protestant, les voyantes furent transférées dans un pensionnat catholique au Luxembourg. Jusqu’à la fin de leur vie, elles resteront à l’étranger. Deux sont entrées dans un couvent au Luxembourg, la troisième y est morte très jeune.
Un procès fut intenté contre le Professeur Scheeben à Cologne, pour avoir pris la défense des voyantes. Ce procès aboutit à un non-lieu.
Apparitions de 1934/1936
Des laïcs érigèrent en 1932 la chapelle demandée un demi-siècle plus tôt par Marie. Pour qu’elle soit acceptée par l’autorité civile d’alors, ils la présentèrent comme édifice dédié aux morts de la première guerre mondiale.
Au début du nazisme, dans les années 1934/1936, comme pour «prendre possession» de cette chapelle, la Mère des Douleurs et Jésus se manifestèrent plusieurs fois à une femme, tant dans la chapelle que dans l’église paroissiale de Marpingen.
Un chrétien engagé, Friedrich Ritter von Lama, d’origine autrichienne, fit des recherches sur les faits de Marpingen et y consacra un livre en 1934: «Die Muttergottes-Erscheinungen in Marpingen (Saar)». Cela lui valut la condamnation peu d’années après à un camp de concentration, où il fut finalement exécuté. Un an plus tard, son fils sera abattu par les Nazis.
Bien que l’Allemagne soit depuis plus d’un demi-siècle libérée de la domination nazie, l’évêché de Trèves n’a pas encore reconnu les faits et la chapelle des apparitions n’a toujours pas été déclarée lieu de culte, même sur les instances réitérées des citoyens de Marpingen.
En 1983, la Vierge est apparue à un homme dans cette chapelle, lui dictant un message, dont voici un extrait: «J’attends devant les portes de l’Allemagne en pleurant comme Jésus a pleuré sur Jérusalem…»
Une surprenante découverte
L’année dernière, en consultant les archives de la paroisse, l’actuel curé de Marpingen eut la «surprise» de découvrir que le 23 mai 1699, à une période de grandes épreuves et de graves détresses, les gens de Marpingen avaient fait le vœu d’interrompre tout travail durant l’heure qui suit l’Angélus du samedi à midi et de consacrer ce temps à l’adoration et à la prière.
Au milieu du siècle dernier, face aux nouvelles conditions de vie et de travail, ils envisagèrent de modifier leur promesse et de remplacer l’heure d’adoration et de prière du samedi par l’assistance assidue aux exercices du Mois de Marie et des fêtes en l’honneur de la Vierge. Ils créèrent une Fraternité en l’honneur du Cœur saint et immaculé de Marie. Après la découverte de cet ancien document, le conseil paroissial conclut en l’Année de l’Esprit Saint de 1998 de faire «revivre» ce vœu pour préparer spirituellement la paroisse au Grand Jubilé de l’An 2000, selon l’invitation du Saint-Père.
Comme le jour anniversaire du vœu, le 23 mai, tombait en 1999 sur la fête de la Pentecôte, on commença la commémoration par une neuvaine à l’Esprit Saint le 16 mai. Ce jour-là, le curé Hofmann bénissait et apposait sur le mur de l’église une statue, œuvre d’un sculpteur de l’Oberammergau, représentant la Vierge douloureuse ouvrant son manteau protecteur sur tout le peuple de Dieu. Il ne supposait pas que la Vierge Marie répondrait déjà le lendemain, 17 mai, en se manifestant à nouveau à Marpingen.
«Je veux inaugurer le Triomphe de mon Cœur immaculé à Marpingen» (17.5.1999)
En privé, ce jour-là, Marie se fit voir par trois jeunes voyantes, Marion Gutman (30 ans), Christine Neg (24 ans) et Judith Hiher (35 ans). Voici quelques extraits du message qu’elle leur confia:
«Priez le chapelet pour la conversion des pécheurs et pour la paix dans le monde.
Le chapelet est l’arme la plus puissante contre le contradicteur.
J’ai besoin de vos prières, je les remets directement à mon Fils.
J’accueille les prières avec reconnaissance.
Le chapelet doit être récité comme je vous l’ai demandé (A la fin de la dernière guerre à Marienfried).
La Vierge avait enseigné à prier le rosaire avec l’invocation finale: «Par ta conception immaculée, sauve (protège, dirige, sanctifie et gouverne) notre patrie.»
Dimanche 13 juin 1999
Dès le matin la foule va grandissant. Lorsque Marie, entourée d’anges et portant l’Enfant Jésus, se présente aux trois jeunes voyantes, Marion, Christine et Judith, elle destine la première partie de son message à l’ensemble des pèlerins, la deuxième spécialement aux prêtres qu’elle fait venir tout devant, et la troisième aux malades. Elle se réjouit d’une présence aussi nombreuse et dit merci pour les prières qui s’élèvent de Marpingen et pour celles faites ailleurs en famille ou en groupe: «Avec reconnaissance je reçois vos prières et les apporte directement à mon Fils… Priez le chapelet pour la conversion des pécheurs et pour la paix dans le monde. Le chapelet est l’arme la plus puissante contre l’ennemi… J’ai conduit ici tant de mes enfants; je les aime tellement! Je les étreins tous sur mon Cœur Immaculé, spécialement les prêtres qui sont ici.»
La Reine du Ciel veut combler de grâces tous les pèlerins, afin qu’à leur retour ils puissent œuvrer selon son plan dans leurs paroisses respectives. Les pèlerins doivent l’aider à faire démarrer le Triomphe de son Cœur Immaculé, afin que ce Triomphe commence réellement à se manifester…
Elle assure les prêtres présents de son amour tout spécial et les remercie d’avoir donné suite à son appel. Son amour de prédilection les accompagne. Elle les accueille dans son Cœur Immaculé, car elle sait combien leur ministère est difficile.
Elle invite en premier les prêtres à être fidèles au Pape, à l’aimer de tout leur cœur et à être attentifs à tout ce qu’il dit. Leur propre amour envers le Pape, ils doivent le faire rejaillir sur les fidèles, afin qu’eux aussi aiment de tout leur cœur le Saint-Père. Non seulement les fidèles mais également les prêtres doivent rester résolument assidus à la récitation du chapelet et ne jamais s’en laisser détourner.
Enfin, Marie conseille aux malades de boire de l’eau de la source de Härtelwald, source qu’elle a bénie au siècle dernier et qu’elle bénit à nouveau. Comme en 1876, elle demande qu’on amène les malades à Marpingen, mais elle leur rappelle qu’ils doivent d’abord se remettre à prier, car la prière c’est l’essentiel.
Elle confirme être la Mère de chacun de nous et connaître toutes les détresses et les angoisses de ses enfants.
Sitôt après la bénédiction de la foule par l’Enfant Jésus, avant de disparaître elle redit: «Je vous aime, mes enfants!»
Après communication du message par les voyantes, Marie annonce les prochaines apparitions pour les 20 juin et 18 juillet. Elle exprime le désir qu’on rende visite au Fils de Dieu en assistant souvent à la messe.
Dimanche 20 juin 1999
Le matin déjà, l’apparition déclare à la voyante Christine: «Je suis la Mère du Seigneur, agenouillée devant le trône de Dieu, qui intercède pour tous ses enfants du monde.»
La Vierge Marie est venue à Marpingen pour nous réapprendre à vivre en harmonie avec les commandements de Dieu. Elle rappelle que nous devons rester dans l’Amour de Dieu, vivre conformément aux Commandements et considérer les sacrements à leur vraie valeur.
Judith, qui entend la Mère de Dieu mais ne la voit pas, exprime sa tristesse et sa douleur face à l’indifférence des âmes envers le sacrement de Réconciliation, le plus grand cadeau de la Miséricorde divine: «Jésus vous a fait ce cadeau qu’il a acquis sur la croix, ainsi que les grâces qui en découlent, mais le monde ne l’accueille pas.»
Ce jour-là, les voyantes voient la Mère de Dieu portant sur son bras l’Enfant Jésus, d’abord âgé d’un an, puis plus grand (5-6 ans). Par intermittence Jésus est accompagné d’une foule de très beaux enfants, certains entourant la Mère de Dieu et d’autres dispersés parmi la foule. L’Enfant Jésus joue avec eux dans le Jardin céleste où ils apparaissent comme de petites fleurs: «Ce sont ceux (les enfants) que vous n’avez pas acceptés (avortés) et ceux que vous avez fait disparaître du sein de leur mère», dit-elle.
Tandis que Marie fait cette triste déclaration, elle porte sur sa tête une couronne d’épines, qui se transformera par la suite en une couronne d’étoiles. On a également vu par moments une couronne d’épines entourer son Cœur. Au-dessus de Marie il y avait une colombe transparente qui irradiait des rayons en direction de la foule. Cette colombe se déplaça au-dessus de la foule et fit tomber sur elle des pétales de fleurs avant de retourner sur la tête de Marie.
Ce phénomène se répétera lors de l’une ou l’autre apparition ultérieure.
L’Esprit Saint, représenté par la colombe, lui inspirait chaque mot qu’elle prononçait.
* * *
On devrait toujours accueillir le Royaume des cieux comme un enfant et tout serait tellement simple. Il serait alors facile de bien comprendre les Evangiles: «Laissez venir à moi les petits enfants, disait Jésus, le Royaume des cieux est à eux.»
Lorsque l’obéissance se fait pesante, contemplons son Fils sur la croix, Lui qui fut obéissant jusqu’à la mort.
Marie désire qu’avant de venir à sa prochaine apparition du 18 juillet, les pèlerins assistent à une messe, puis qu’ils l’attendent dans la prière.
Après avoir disparu, Marie revient imposer ses mains sur deux malades en chaise roulante. Elle intercède auprès de Dieu pour que enfants et adultes reçoivent la force de supporter leur souffrance. Des rayons de lumière se déploient à nouveau sur la foule.
Dimanche 18 juillet 1999
En premier lieu, la Vierge Marie apparaît à la source de Härtelwald. Elle porte l’Enfant Jésus sur son bras. Sur demande de Jésus et avec Lui, Marie bénit la source, promettant que des malades seront guéris d’âme et de corps grâce à cette eau si l’on prie avec confiance. Que l’on lave les parties malades du corps ou qu’on absorbe de cette eau jaillissant du Cœur de Jésus. L’eau, élément vital de cette Terre, symbolise, lorsque le Ciel lui confère un pouvoir de guérison, l’eau sanctifiante du sacrement de Pénitence, qui a le pouvoir d’effacer les péchés.
Marie veut apporter son aide maternelle aux pécheurs: «Confiance! Ayez confiance et croyez! Je ne vous laisse jamais seuls… Je connais chacun de vous et je vous aide. N’ayez pas peur! Ne vous laissez ni déstabiliser ni tromper. Comme moi j’ai redonné vie à ce lieu en le visitant de nouveau, ainsi je veux revitaliser la source en la bénissant une nouvelle fois.»
Tandis que la Colombe de l’Esprit Saint flotte dans les airs au-dessus d’eux, le divin Enfant et sa Mère bénissent la source.
«Cette eau que l’Enfant Jésus et Moi avons bénie en traçant le signe de la croix, nous en avons pris possession pour Dieu. Et Dieu nous a chargés de rendre cette eau accessible à tous, afin que des fleuves de grâces opèrent des guérisons corporelles et spirituelles et que ceux qui en auront bénéficié en fassent profiter d’autres à leur tour. Cette source est un cadeau que Dieu vous renouvelle aujourd’hui, en vous rappelant que cette eau est source de Vie et que vous devez donc en boire avec respect et confiance.
Je désire beaucoup que les malades apprennent à offrir à Dieu leurs souffrances pour le salut des âmes, car l’important c’est l’âme.»
Entre-temps, les trois voyantes se rendent dans la vallée, devant la grotte de l’apparition, où beaucoup de pèlerins les attendent. Là, la Mère de Dieu se présente à nouveau aux trois jeunes femmes, telle qu’elles l’ont déjà vue: Marie est entourée d’anges, la colombe resplendit, mais cette fois-ci Jésus adulte est placé derrière sa Mère et pose ses mains sur ses épaules pendant qu’elle parle. A nouveau la colombe se déplace et fait tomber une pluie de pétales de fleurs. La colombe est entourée d’une couronne verte, constituée de feuilles de lauriers.
Souriante, la Mère de Dieu annonce:
«Mes enfants, aujourd’hui je suis venue avec mon fils Jésus pour consacrer et bénir à nouveau la source d’eau. Toute eau qui sort de cette source est maintenant une eau bienfaisante qui peut être bue par vous… Quelques-uns seront guéris, mais ceux qui ne guériront pas recevront la force de supporter leur douleur par amour de Dieu. Ils comprendront toujours mieux que le monde d’aujourd’hui ne peut être sauvé que par l’offrande de la souffrance et par la prière.
Dieu vous regarde et vous aime. Il attend le retour du monde… Il m’a chargée de le réaliser. Et je vous demande de tout cœur, comme seule une mère sait le faire: Ouvrez vos cœurs! Portez votre croix! Aimez la croix! Priez! Faites pénitence et avec moi sauvez le monde pour la gloire du Père, qui au ciel attend ces âmes.
Il aime tellement l’humanité et il voudrait qu’elle retourne à lui, que les hommes vivent par amour et pour sa gloire. A cette fin, le monde fut créé — glorifier Dieu — et non pas ce qui est fait aujourd’hui, car l’humanité est très éloignée du but et s’est fourvoyée en chemin. Aimez Dieu, mes enfants, et ouvrez votre cœur. Suivez le chemin que je vous indique et, par moi, vous trouverez le chemin vers Jésus et, par Jésus, vous parviendrez jusqu’au Père…»
Puis la Vierge Marie demande une fois de plus de lui faire confiance, de se réfugier dans son Cœur immaculé par la consécration à ce Cœur et de vivre cette consécration à chaque instant de la vie. De notre vie, tout a été programmé dans le plan de Dieu. A nous d’accepter ce programme. Elle nous aime infiniment!
Marie exprime sa joie à la vue des nombreux prêtres présents. Ces prêtres, qui sont ses fils privilégiés, elle souhaite leur prodiguer une force particulière et elle promet d’être à leurs côtés dans les temps difficiles.
Dimanche 8 août 1999
Quatre anges de grande taille, parmi eux l’archange Gabriel, et une multitude d’autres plus petits accompagnent la Mère de Dieu. Comme précédemment, la Colombe se fait voir, planant sur la tête de Marie.
Voici le texte complet de l’important message donné ce jour-là:
«Mes enfants, je vous remercie d’avoir répondu à mon appel et d’être venus ici. Une fois encore, j’ai appelé chacun de vous, que vous en ayez été ou non conscients.
Je viens à nouveau comme Mère, parce que je vous aime tellement et je demande aujourd'hui votre confiance et le don total de vous-mêmes. Je vous tends la main; prenez-la! Je vous en prie, prenez-la!
Je suis bonne et je vous aime. Vous pouvez me faire totalement confiance. Je vous dis que je connais chacun de vous avec exactitude et que je porte tout avec vous: vos angoisses, vos soucis, votre souffrance, mais aussi votre joie. Tout ce que vous avez, je le porte avec vous. Je ne vous laisse jamais seuls.
Ayez confiance! Offrez-moi votre confiance! Accordez-la-moi et je vous conduirai à mon Fils, qui vous attend si fort et compte sur votre amour. N’ayez aucune crainte, mes enfants!
Par mon Cœur immaculé vous sera montré le chemin qui conduit à mon Fils.»
(Par Judith)
«Pour chacun de vous, je suis votre Mère. Je porte dans mon Cœur chacun de vous. Je vous fais pleinement confiance, parce que je vous ai appelés pour l’exécution de mon plan.
Faire confiance signifie ne pas tenir compte de son angoisse, de son incapacité à réaliser quelque chose. Faire confiance, c’est porter sur moi votre regard, se consacrer à mon Cœur Immaculé, accepter la main que je vous tends, comme un enfant se laisser guider par moi et tout accomplir avec moi, en moi et par moi. Dans votre angoisse, je suis avec vous. J’apporte vos soucis à Dieu et lui fais part de vos besoins. J’intercède pour vous. Je me soucie de chaque particularité de votre vie; je connais en un instant chaque détail de votre vie, chaque pulsation de votre cœur, chaque respiration; tout, tout ce que vous faites, tout cela j’en ai connaissance.»
(Par Christine)
«Aujourd’hui, je vous exhorte à aimer mon Pape (Jean Paul II à cette époque) et à le suivre. Priez pour lui et priez avec lui! C’est mon Pape et je désire que vous le suiviez et lui obéissiez. Ne le raillez pas et ne mettez pas en doute ses déclarations! Il est au service du Ciel et il agit comme nous le désirons.»
(Par Judith, qui hésita avant de rapporter ce message)
«Je suis revenue vous apprendre à mieux vous comporter envers mon fils de prédilection, mon Pape que j’aime de tout mon Cœur, qui m’aime de tout son cœur et qui s’est consacré et donné à moi de tout son être.
Vous devez écouter ses paroles. Les paroles qu’ils vous annonce, il les prononce sur notre demande. Il porte aujourd’hui une croix très lourde, parce que le monde est très éloigné de Dieu. Cette croix, il la porte. Si on l’examine attentivement, on le remarque. Il la porte par amour pour moi et pour mon divin Fils. Il la porte pour le salut des âmes et pour le retour à Dieu de l’humanité.
L’amour qui émane de sa personne, c’est mon amour et celui de mon Jésus. Il est mon instrument et il est docile! Vous aussi, mes enfants, vous devez être dociles! Vous devez être fidèles au Pape, vous devez l’aimer et lui être obéissants.
Je sais que dans le temps que vous vivez il est difficile de mettre sa parole en pratique, de lui être obéissants, parce qu’il vous est devenu très difficile d’entendre les paroles du Pape, parce qu’elles sont déformées, parce qu’on ne les transmet pas correctement et parce qu’ainsi on conduit l’Eglise dans l’erreur. Donc écoutez le Pape! Il est la lumière pour votre temps, que Dieu, sur mon intercession, vous octroie. Portez votre regard sur cette lumière, placée sur la montagne.
Il est le sommet de l’Eglise; dans la hiérarchie le plus élevé; il représente Dieu; il est Pierre et sur cette pierre Jésus a fondé son Eglise. Tout ce qui est fait sans ce Pape n’est plus Eglise, du moins pas celle que Dieu a fondée. Car Jésus a fondé l’Eglise sur le Pape, sur Pierre, sur le Rocher. Soyez courageux et faites-lui confiance!»
(Par Christine)
«J’emporte toutes vos demandes et les enferme dans mon Cœur immaculé. Ne craignez rien! Je suis votre Mère et je ne vous laisserai jamais seuls. Cela vous devez l’intérioriser et le comprendre.»( source: parvis.ch/stellamaris)
Notre Dame de tous les peuples: Amsterdam
La chapelle catholique romaine de la Dame de tous les Peuples est située Diepenbrockstraat 3, dans le secteur Amsterdam-Sud.  Ida Peerdeman (1905-1996) appartient à une famille discrètement pratiquante. Elle voulait devenir maîtresse d’école : on estime que son imagination est trop faible. C’est une femme modeste et discrète.

Du 25 mars 1945 au 31 mai 1959, Ida Peerdeman témoigne de 56 apparitions de la Vierge.
Ces apparitions ont lieu dans l’appartement qu’elle partage avec ses sœurs, ou dans l’église Saint-Thomas (2 fois, les 31 mai 1955 et 1957), ou à l’endroit où l’on doit construire l’église dédiée à Notre-Dame de tous les Peuples (1 fois).
Le 25 mars 1945, l’apparition lui « révèle alors la date à laquelle la guerre prendra fin en Hollande (5 mai 1945). Elle me montre ensuite le chapelet en disant : “C’est grâce à ceci. Persévérez !”
Les 25 premiers messages (1945-1950) annoncent les dangers courus par l’humanité, le combat des chrétiens dans le monde actuel, l’unité de l’Eglise, l’arrivée d’une ère nouvelle. Des « prophéties » précises et détaillées annoncent la Guerre froide, la chute du régime soviétique, les combats autours de Jérusalem, les armes bactériologiques, la nature qui change elle aussi.
La Dame, Marie, Mère de tous les peuples
Le 11 février 1951 : « Je suis la Dame, Marie, Mère de tous les peuples. »
Ce jour-là, Ida reçoit la prière qu’elle est chargée de diffuser :
« Prie devant la Croix : “Seigneur Jésus-Christ, Fils du Père, envoie à présent Ton Esprit sur la terre. Fais habiter l’Esprit-Saint dans les cœurs de tous les peuples afin qu’ils soient préservés de la corruption, des calamités et de la guerre. Que la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie, soit notre Avocate. Amen.” »
L’image
L’apparition demande à Ida de bien mémoriser ce qu’elle voit afin d’en faire réaliser une image fidèle : « Elle dit : “Vois mon image, et regarde-la bien.” Puis elle fait un geste comme pour me dire : “Touche”. Il m’est véritablement donné de toucher le contour de sa personne, mais je la sens comme quelque chose d’immatériel [...]. Par moments, j’ai l’impression qu’elle est un être humain, à d’autres non » (4 mars 1951).
La demande d’un dogme
La Vierge demande que l’Eglise proclame un nouveau dogme : Mère Corédemptrice, Médiatrice et Avocate (1er avril 1951). Le 29 avril suivant : « Je te le répète : l’Eglise, Rome, va en conduire le cours et en assumer le combat [...]. Mon intention et la mission que je te donne n’est rien d’autre que de pousser l’Eglise et les théologiens à s’engager dans cette lutte. »
Le 10 mai 1953, l’apparition prie Ida d’insister auprès du pape pour que ce dogme soit proclamé rapidement.
Le 31 mai 1959, Ida voit la Vierge pour la dernière fois, « dans toute sa gloire », puis le Christ dans une lumière éclatante.
L’enquête et la reconnaissance officielle
Après une nouvelle enquête, Mgr Henrik Bomers, évêque de Haarlem, et Mgr Josef Marianus Punt, son auxiliaire, signent le décret autorisant le culte public de la prière donnée par Notre-Dame de tous les Peuples le 31 mai 1996 : « Pour le culte public de Marie sous ce titre, il n’y a, de notre part, aucune objection. En un temps où les races, les peuples et les cultures se montrent toujours davantage du doigt – surtout à Amsterdam –, nous pensons que précisément ce titre jette une claire lumière sur la maternité universelle de Marie et sur son rôle unique et féminin dans le plan de salut du Seigneur »
Le 31 mai 2002, Mgr Punt publie une déclaration attestant l’authenticité des apparitions : « Je suis arrivé à la conclusion que les apparitions de la Dame de tous les Peuples à Amsterdam sont d’origine surnaturelle », précise le document.
Cette reconnaissance ne couvre pas l'authenticité de tous les messages. En effet, la demande pressante de définir la « Dame Corédemptrice, Médiatrice et Avocate » est très discutée.
Zeitoun, Le Caire ( Egypte) 1968:
1924 : Après un songe, un homme construit une église...

En 1920, un propriétaire copte aisé, Tawfiq Khalil Bey, se proposait de construire un immeuble sur un terrain qu’il possédait à Zeitoun, quartier populaire de la banlieue du Caire. La Vierge lui apparut en rêve et lui promit que s’il construisait une église à la place du bâtiment projeté, elle honorerait le lieu d’une manière singulière. L’église fut bâtie en 1924 par l’architecte italien Leomingelli au croisement de la rue Touman-Bey et d’une autre appelée depuis lors « avenue Khalil ».
1968 : les apparitions
La nuit du mardi 2 avril 1968, à vingt-deux heures trente, des mécaniciens et des chauffeurs musulmans des transports publics arrivant à leur garage, juste en face de l’église, aperçurent tout à coup une « dame en blanc agenouillée » près de la croix au sommet du dôme.
Les apparitions continuèrent pendant des mois...
Les apparitions étaient précédées de phénomènes lumineux décrits par les témoins comme des "pluies de diamants". Puis surgissaient des "colombes de lumière" qui parfois s'alignaient en forme de croix. Parfois, d’abondants nuages de couleur ocre répandaient autour d’elle "une odeur d’encens". Après ces signes précurseurs, notre Dame apparaissait.
Son éclat, semblable à celui du soleil, était tel qu’on avait peine à discerner les détails de son apparence. Parfois elle se penchait vers la foule en souriant et en bénissant avec un rameau d'olivier. Parfois à genoux devant la croix qui est sur la coupole.
Son image ressemblait en bien des points à celle de l’Immaculée Conception vue par Catherine Labouré en 1830, image qui avait été largement popularisée en Egypte par les missions et les écoles catholiques.
Occasionnellement, la Vierge fut aperçue tenant l’Enfant Jésus dans ses bras, ou encore en compagnie de saint Joseph et de Jésus, âgé d’environ douze ans.
Une grande affluence de chrétiens coptes et de musulmans
Pendant plusieurs semaines, la foule présente atteignit jusqu’à 250 000 personnes, créant d’impressionnants embouteillages. Les musulmans en grand nombre, récitant des versets du Coran, y côtoyaient les chrétiens chantant des hymnes coptes. La foule montait sur les toits et les terrasses et se pressait dans la rue. Des femmes et des enfants restaient debout toute la nuit, manifestant une incroyable résistance physique.
Des guérisons
Le 3 avril 1968, Farouk Mohammed Atwa se rendit à l’hôpital pour les soins que requérait l’un de ses doigts, amputé en raison d’une gangrène ; à la grande surprise du chirurgien, il était complètement guéri.
Le 13 avril, le photographe Wagih Rizk témoigne :
« La première fois que je vis l’apparition, la mandorle de lumière de la Vierge avait un tel éclat que j’en fus aveuglé. J’étais comme électrifié, incapable de faire quoi que ce fût. Les deux soirs suivants, il en fut de même. Mais, le 13 avril, alors que l’apparition se mouvait depuis une dizaine de minutes au-dessus de l’église, je trouvai enfin la force de prendre des photos à deux reprises. Ce fut une expérience terriblement impressionnante. J’avais le sentiment que la terre allait s’évanouir sous mes pieds. Après avoir pris ces clichés, je me rendis compte qu’une sale blessure que je traînais au bras depuis plusieurs années, séquelle d’un accident de voiture, avait complètement disparu. »
Reconnaissance
Le pape Cyrille VI, patriarche copte orthodoxe d’Alexandrie, institua une commission d’enquête composée d’évêques et de prêtres, qui authentifièrent les témoignages recueillis et eurent eux-mêmes l’occasion de voir l’apparition.
Le pape [copte] fit alors une déclaration officielle publiée le 5 mai 1968 dans les principaux organes de presse égyptiens, mais aussi dans la presse étrangère (The Times, Le Figaro, The New York Times, etc.), décrivant les principaux phénomènes et concluant :
« Le Siège patriarcal déclare avec une foi complète, une grande joie et une humble gratitude envers le Tout-Puissant, que la Bienheureuse Vierge Marie est apparue à plusieurs reprises sous des formes claires et stables, durant plusieurs nuits et durant des périodes variées, pouvant aller jusqu’à plus de deux heures, depuis le 2 avril 1968 jusqu’à maintenant, au-dessus de l’église copte orthodoxe de Zeitoun, au Caire, sur la route de Matarieh, où la Sainte Famille passa durant son séjour en Egypte, tel que le rapporte la tradition. Nous espérons que cette bénédiction sera un signe de paix pour le monde et un présage de prospérité pour notre pays bien-aimé et béni. »
A peu près dans le même temps, le cardinal Stephanos Ier Sidarous, patriarche de l’Eglise copte catholique en union avec Rome, s’associa à cette reconnaissance officielle :
« Il n’y a pas de doute à avoir sur la réalité de ces apparitions, qui ont été confirmées par de nombreux fidèles coptes catholiques dignes de foi et connus pour leur extrême intégrité. Ils ont été témoins des apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie et m’en ont donné des descriptions très complètes. Sœur Paula de Mofalo, une religieuse romaine catholique bien connue pour sa rectitude et son bon sens, m’a assuré de l’authenticité des apparitions de Zeitoun. Elle était toute tremblante, lorsqu’elle me rapporta ne pas avoir été la seule à l’observer, mais que des milliers de personnes avaient vu Notre-Dame en même temps qu’elle » (Watanî, 5 mai 1968).
Le pape Paul VI aurait également envoyé sur place deux observateurs (selon Al-Ahram, 6 mai 1968), et le prononce catholique, Mgr Lino Zanini, déclara que le Saint-Siège respectait en la matière l’autorité de l’Eglise locale et s’en remettait à son jugement.
Le chef de l’Eglise évangélique et président du Synode de toutes les Eglises protestantes d’Egypte, le révérend docteur Ibrahim Saïd, se prononça lui aussi en faveur de l’authenticité des apparitions de Zeitoun, tout comme différentes personnalités des Eglises grecque-catholique et grecque-orthodoxe, et plusieurs hautes personnalités de l’Etat firent de même dont le ministre de l’Information, le docteur Hafez Ghanem, qui ajouta que toute possibilité de fraude avait été écartée à la suite d’enquêtes scrupuleuses.
Fête : 2 avril
Par décision du pape Cyrille VI en 1969, l’Eglise copte orthodoxe a inséré dans son calendrier liturgique une fête de la Transfiguration de la Vierge Marie à Zeitoun, célébrée chaque année le 24 barmahat (2 avril).
Nouvelle Eglise en l'honneur de la "Vierge de la lumière"
Une nouvelle église a été édifiée par le patriarche Shenouda III ; elle accueille pour la liturgie, chaque vendredi et chaque samedi, jusqu’à 4 000 fidèles. Le père Boutros Gayed, frère du patriarche et défunt curé de la paroisse, a relaté de nombreuses guérisons et des miracles obtenus par l’intercession de la « Vierge de Lumière » de Zeitoun depuis 1972.
Les guérisons continuent
D’innombrables personnes affirmèrent avoir été guéries pendant les apparitions ou peu après en avoir été témoins. Un comité médical mis en place par l’Eglise copte orthodoxe et présidé par le professeur Shafi Abd-el-Malek, de la faculté de médecine de l’université du Caire, fut chargé de les enregistrer et de les vérifier.
Parmi les cas les plus spectaculaires, on peut citer Sami Abd-el-Malek, quarante ans, guéri d’un cancer de la vessie en phase terminale ; Fathma Zahi Reda, une musulmane pieuse, atteinte d’une affection incurable de la glande thyroïde ; une autre musulmane, Madiha Mohammed Saïd, vingt ans, guérie de troubles nerveux ayant entraîné la cécité et l’aphasie ; William Nashed Zaki, médecin réputé de Shoubra, guéri d’une hernie qui perdurait depuis trois ans ; madame Mahmoud Shoukry Ibrahim, quarante-cinq ans, guéri d’une paralysie totale des membres inférieurs.
Conclusion
En s’abstenant de tout message explicite, la Vierge a voulu délivrer un signe accessible à tous les Egyptiens, musulmans et chrétiens, orthodoxes, catholiques ou protestants, croyants et non-croyants. Sa manifestation serait un encouragement au dialogue œcuménique et inter-religieux.
Beaucoup y ont vu aussi un encouragement à la paix (Zeitoun signifie en arabe « olives », et l’olivier, dont un rameau fut tenu par la Vierge lors de certaines apparitions, est un symbole de paix), après la terrible guerre des Six Jours (1967) qui avait endeuillé le Proche-Orient et engendré une terrible humiliation dans le monde arabe ; à la suite de la prise de Jérusalem par les Israéliens, il devenait notamment impossible aux coptes d’aller en pèlerinage aux Lieux saints.
C’est notamment cette dernière interprétation à laquelle fait écho Jehan Sadate, la veuve du président assassiné, dans sa biographie intitulée Une femme d’Egypte :
« Peuple d’Egypte, je sais que tu ne pourras plus venir me voir à Jérusalem ;
aussi est-ce moi qui suis venue te voir au Caire. »
Medjugorje:
Le 24 juin 1981, l’après-midi, à plus d’un kilomètre de l’église, deux jeunes filles, Ivanka (quinze ans) et Mirjana (seize ans), citadines de Sarajevo, en vacances dans la maison de campagne familiale, vont se promener dans la colline de Podbrodo et s’y reposer. Le premier jour des vacances, elles s’y détendent en écoutant de la musique ; elles ont acheté des cigarettes pour goûter le tabac qu’elles enfilent en famille durant les longues soirées. De retour au carrefour des Trois-Chemins, à l’entrée du hameau, elles perçoivent à leur droite, sur la colline à 200 m environ, une silhouette lumineuse.

« C’est la Gospa [Notre-Dame] », murmure Ivanka, qui doit se marier bientôt ; elle vient de perdre sa mère. Pourquoi dit-elle cela ? Elle ne sait pas.
« Ça ne peut pas être la Gospa », proteste Mirjana, plus réfléchie. La crainte la saisit et toutes deux s’enfuient. Lorsqu’elles osent confier ce qu’elles ont entrevu, on se moque d’elles. Et pourtant, cette colline les attire. […]
Le lendemain, jeudi 25 juin, ils reviennent à cinq : Ivanka, Mirjana, Vicka avec le petit Jakov (dix ans) et Maria Pavlovič ; ils escaladent très vite la colline, malgré les pierres et les ajoncs. Ils convergent avec Ivan, timide et solitaire, venu par un autre chemin. Le groupe des six voyants est ainsi définitivement constitué. Les voici aux pieds de l’apparition, toute proche, sur un petit nuage à un mètre au-dessus du sol. Ils voient bien la robe lumineuse, le voile blanc, et sa couronne de douze étoiles ; ses yeux bleus les regardent avec affection.
Quelques messages de Medjugorje, suivi de leur date :

"Chers enfants, aujourd'hui, je vous invite tous à éveiller vos cœurs à l'amour. Allez dans la nature et regardez comment la nature s'éveille, cela vous sera une aide pour ouvrir vos cœurs à l'amour de Dieu Créateur." 25.04.1993
"Chers enfants, aujourd'hui je vous invite à aller dans la nature car là, vous rencontrerez Dieu le Créateur. Petits enfants, je vous invite aujourd'hui à remercier Dieu pour tout ce qu'Il vous donne. En le remerciant, vous découvrirez le Très-Haut et tous les biens qui vous entourent. Petits enfants, Dieu est grand et son amour est grand pour chaque créature. C'est pourquoi, priez pour pouvoir saisir l'amour et la bonté de Dieu. Dans la bonté et l'amour de Dieu le Créateur, je suis moi aussi avec vous comme un don. Merci d'avoir répondu à mon appel." 25.10.1995 (entier)
"Chers enfants, en ce temps de grâce, je vous appelle à vous rapprocher encore plus de Dieu à travers votre prière personnelle. Profitez de ce temps de repos et donnez à votre âme et à vos yeux le repos en Dieu. Trouvez la paix dans la nature et vous découvrirez Dieu le Créateur à qui vous pourrez rendre grâce pour toutes les créatures ; alors vous trouverez la joie dans votre cœur. Merci d'avoir répondu à mon appel." 25.07.2001 (entier)